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Jour 9 – Retour de Miquelon et congrès

Ce matin à 8h30, il est déjà temps de reprendre le ferry pour rentrer à Saint-Pierre. Le séjour a été court, c’est pour cela que nous allons y retourner la semaine prochaine.

Nous n’avons pas dormi à l’hôtel à Miquelon. Il y a presque 50 personnes qui sont arrivées avec le congrès, c’est beaucoup plus que ce que les hébergements de l’île peuvent accueillir. Alors, nous avons dormi chez une habitante qui a prêté sa maison avec plein d’attentions comme tout le nécessaire pour le petit déjeuner. On s’est senti comme chez nous : merci à Noëlla.


Cet après-midi, les présentations s’enchainent. La première de l’après-midi était celle de Passagers des sciences, nous avons expliqué l’association, nos projets devant tout le monde pendant 15 minutes.


Nous avons aussi réussi à caser deux interviews (merci aux Terrasses du port qui nous a proposé une salle). Tout d’abord, nous avons interrogé Flora Salvo qui travaille chez Merinov sur la culture des algues au Canada. C’est une ressource de la mer en plein développement. Nous avons aussi posé vos questions sur les phoques à Cécile Vincent et elle nous a expliqué toute sa recherche, en Manche et Bretagne et aussi ici à Saint-Pierre et Miquelon. Rendez-vous lorsque les vidéos seront prêtes pour les réponses ! Enfin, en soirée, un documentaire « Regards de femmes sur la mer » a été projeté. 7 femmes de l’archipel ont parlé de leur lien à la mer. J’ai noté quelques citations de chacune d’entre elles. Madeleine a 89 ans, elle était mariée à un marin pêcheur. Elle commence en disant : « On a vécu que de la mer, je n’ai connu que la vie du marin ». Mère de 5 enfants, elle « on doit tout assumer. La femme du marin c’est à temps plein. » Denise partage ses souvenirs d’enfance : « On partait en doris avec papa. À l’avant du doris c’était ma place. » Elle nous dit aussi sa passion de la mer : « Je suis tous les jours sur mer ou dans la mer, je nage ou je plonge. J’ai été une des premières femmes sur l’archipel à plonger. J’ai besoin du bruit des vagues et de l’odeur du sel. » Christine se rappelle ce qu’était être enfant à Langlade : « On se sentait comme des petits rois à Langlade. » C’est ce qui a façonné son attachement à la mer. Pour elle, c’est sur : « L’avenir de l’archipel rime avec la mer. » Chantal est petite-fille, fille et femme de marin. Son grand-père pratiquait la petite pêche en doris, son père a travaillé sur les chalutiers. Son mari est capitaine sur un bateau de transport de passagers. Elle dit « Si c’était à refaire je naviguerais... j’en ferais mon métier. » En effet, dans les générations passées, seuls les hommes prenaient la mer. Actuellement, cette situation change. Catherine dit : « Pour les femmes il a fallu franchir des obstacles pour rentrer dans le métier de marin. J’ai une admiration totale. » Agathe, elle, est rentrée dans le métier de pêche, même si elle n’a pas grandi au bord de la mer. « Par un concours de circonstances, j’ai fait une traversée de l’Atlantique sur un voilier. Je suis tombée en amour avec la mer et avec les gens de mer ». Aujourd’hui, elle pêche le homard à Saint-Pierre et Miquelon. Sandrine aussi est marin. Elle dit « je suis née ici, entourée d’eau. J’ai toujours vu au loin les bateaux, j’ai eu envie d’embarquer. Quand je suis sur l’eau, à l’intérieur je ressens comme une vibration, comme une liberté. Je rêve qu’on invente de nouvelles voies, d’autres façons de faire plus respectueuses de la mer. » C’est un tout petit résumé de ces interviews et des témoignages de ces femmes qui vivent sur l’archipel. Et vous, est-ce qu’il y a un endroit que vous aimez particulièrement, un lieu où vous vous sentez bien ?

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